CHAP
4 : MODÈLE QUANTIQUE DE
L’ATOME A UN ÉLECTRON
Atome à 1 électron=ion hydrogène.
Dans la théorie de Rutherford, on
n’étudie absolument pas les problèmes énergétiques de l’atome. Dans la
théorie quantique au contraire, on part de l’étude de l’énergie.
I.
DOUBLE ASPECT DE LA LUMIÈRE
1) Nature
ondulatoire
La lumière est une onde électromagnétique : il existe en tout point un champ électrique E et un champ magnétique B perpendiculaire l’un a l’autre et dans un plan perpendiculaire à la direction de propagation de la lumière.
E et B sont des fonctions sinusoïdales du temps.
T=période des deux fonctions sinusoïdales (en s.)
Pendant T, les champs B et E ont parcouru une longueur l (longueur d’onde)
E et B se déplacent a la vitesse
de la lumière c=3.108m/s
l=c*T
Fréquence : n=1/T
en s-1 (Hz)
2) Nature
corpusculaire
Effet photoélectrique : arracher des électrons à une plaque de métal si on l’illumine avec une lumière convenable.
1900 : Postulat de Plank
« Les échanges d’énergie entre matière et rayonnement se font par émission ou absorption d’énergies multiples d’une quantité élémentaire appelée quantum d’énergie »
1905 : Einstein
« Un rayonnement (une onde)
monochromatique (l=cte) est constitué
de grains d’énergie appelés photons de masse nulle, d’un célérité de
c=3.108m/s transportant une énergie E=hn
Donc l’énergie est quantifiée , il ne peut y avoir d’échange d’énergie que par des valeurs multipliées de E.
1924 : Louis de Broglie
« Si la lumière a une
nature ondulatoire et une nature corpusculaire il y a surement une dualité
entre les 2. »
3) Dualité
onde-corpuscule
La nature corpusculaire est connue
depuis les travaux d’Einstein et de Planck.
1924 : Louis de Broglie dit que toute matière a un caractère ondulatoire : un faisceau de particules doit se comporter comme une onde électromagnétique.
Démontré en 1927 : «
la diffraction d’un faisceau d’électrons sur un cristal obéit aux mêmes
lois que la diffraction des rayons lumineux. »
SPECTRES
ATOMIQUES
1) Définitions
Spectres continus ou discontinus
La lumière blanche est décomposée en une variation continue de lumière lorsqu’elle est envoyée sur un prisme ou un réseau. La lumière blanche est poly chromatique et son spectre est continu.
Une lampe à vapeur métallique chauffée dans le vide émet
un spectre lumineux discontinu. Il est constitué de quelques raies colorées
sur un fond noir, on dit que l’on obtient un spectre de raies. Celui-ci est
caractéristique du métal étudié.
Émission et absorption
Les atomes du métal, dans la lampe, on été excités par apport d’énergie thermique ou électrique. Lorsqu’ils se désexcitent, ils émettent de la lumière, on obtient un spectre de raies lumineuses sur fond noir.
Si on envoie une lumière polychromatique continue sur de la vapeur du métal on constate après la traversée qu’il manque certaines radiations. Il y a eu absorption du rayon lumineux. On obtient un spectre continu présentant des « raies » noires.
Pour un même type d’atome, les raies lumineuses d’émission
ont les mêmes longueurs d’onde l que
les raies d’absorption.
2) Obtention du
spectre de l’hydrogène
On a pris un tube décharge type néon, contenant du Dihydrogène
sous une pression de 1,5mbar. A chaque extrémité du tube il existe une électrode
métallique et on a appliqué entre elles une ddp jusqu'à plusieurs centaines
de volt et l’on observe une luminescence dans le tube. Les molécules de
dihydrogène ont été coupées en H qui ont été excités lors de collision.
On observe donc un phénomène d’émission de lumière.
3) Description du spectre de l’hydrogène
Il y a 4 raies notées a,
b, g, et d.
De nombreuses raies dans le proche UV et ces raies sont de moins en moins intenses et de plus en plus rapprochées jusqu'à une raie limite.
Cet ensemble de raies s’appelle la série de BALMER. Depuis, on a découvert d’autres séries de raies présentant les mêmes caractéristiques que la série de BALMER (de plus en plus rapprochées et de moins en moins intenses).
On en a découvert 27 dont les premières sont :
· Série de LYMAN ll=91nm UV
· Série de BALMER ll=364.7nm Visible-proche UV
· Série de PASCHEN ll=820nm Proche IR
· Série de BRACKETT ll=1460nm IR lointain
4) Interprétation
Loi de RYDBERG et RITZ
1/Ölp,n=RH
(1/n² - 1/p)
Toutes les raies du spectre de l’Hydrogène sont telles que l’on puisse définir n,p ЭN tels que chaque longueur d’onde du spectre soit donnée par la relation précédente.
n indique la série :
LYMAN n=1
BALMER n=2
PASCHEN n=3
BRACKETT n=4
Etc...
Dans chaque série définie par n donné, il existe:
Une première raie p=n+1 1/ln+1,n= RH(1/n² - 1/(n+1)² )
Une dernière raie dit limite p®¥ 1/ln,¥=RH/n²
RH s’appelle la constante de Rydberg et vaut 10 979 708 m-1
MODÈLE DE
BOHR DE L'ATOME D'HYDROGÈNE
Bohr s’est basé sur la
quantification de l’énergie donnée par Planck et Einstein.
1) Orbite de l’électron
de l’atome H
Bohr admet que l’électron se déplace sur une orbite circulaire de rayon r centrée sur le noyau, mais ce rayon r n’est pas quelconque, il ne peut prendre que des valeurs particulières pour que l’orbite de l’électron soit stable. Il a montré que la condition de stabilité est :
me-*v*r=n*h/2P
n '
N et s’appelle le nombre quantique principal.
Or
r=n² a ou a est homogène a une longueur.
Donc
le rayon des orbites stables possibles pour l’électron de l’atome H ne peut
pas être quelconque il est quantifié par le carré du nombre quantique
principal n.
2) Niveaux d’énergie
de l’atome H
A chaque orbite possible pour l’électron correspond une
valeur caractéristique de l’énergie de l’atome, elle aussi quantifiée par
n ; et on démontre :
En=
-e²/(8Peoa)
* 1/n²
Soit: En/ev=-13.60/n²
Si n=1 la trajectoire aura un rayon r1=an²=a, c’est la trajectoire de plus faible rayon, la plus proche du noyau., elle correspond à l’énergie E1=-13.60eV
Cet état est l’état fondamental de l’hydrogène.
Lorsque l’atome est excité, il récupère de l’énergie qui lui permet d’atteindre le niveau d’énergie En et de se déplacer sur une orbite de rayon supérieur, on dit que l’atome H est dans un état excité.
Degré ultime de l’excitation :
ionisation. C’est le phénomène limite, l’électron quitte l’atome H, r
devient ¥
donc n®¥
et E¥=0
3) Diagramme des
niveaux d’énergie de l’atome H
p>n 2 niveaux d’énergie distincts de l’atome H
L’atome a une énergie initiale En, on l’emmène au niveau Ep en lui fournissant une énergie DE=Ep-En. On a excité l’atome H.
La désexcitation se fait par émission de rayons chromatiques.
On peut aussi excité l’atome de En à Ep par action d’un rayonnement monochromatique.
DE=Ep-En
Pour 2 niveaux En et Ep
donnés : ln,p abs=lp,n
emiss
Ex : série de LYMAN
L’atome est initialement dans son état fondamental n=1, il peut passer dans des niveaux d’énergie supérieures. p=2 (1ere raie de la série), p=3 (2eme raie), …
La raie limite de la série
correspond a l’ionisation de l’atome donc passage à la raie n®+¥
Cette théorie de BOHR explique très bien le comportement de l’atome d’H et celui des ions hydrogénoides MAIS il n’est pas capable d’expliquer les comportements des autres atomes.
Est donc apparu un modèle
quantique de l’atome.
NOTIONS DE
PHYSIQUE QUANTIQUE
Les électrons se déplacent a des vitesses trop grandes
pour que les lois de la mécanique classique s’appliquent.
1) Fonction
d’onde d’une particule
A une particule en mouvement correspond une onde dépendant de x, y, z et t.
On a donc la fonction d’onde Y(x,y,z,t)
Cette fonction d’onde permet de définir la probabilité de trouver la particule dans un petit volume de l’espace, autour d’un point M à un instant donné.
dP=| Y(x,y,z,t)
|² dV avec dV=dx.dy.dz
Si l’on veut être sur de rencontrer une particule, il faut intégrer cette équation sur tout l’espace.
Si on peut tolérer une légère
incertitude (»
5%) l’espace sera plus réduit.
2) Principe
d’incertitude de Heisenberg
« On ne peut connaître avec
certitude à la fois la position et la vitesse d’une particule. De même, on
ne peut connaître a la fois avec certitude, l’énergie de la particule à une
date donnée. »
On ne peut connaître l’énergie
d’une particule avec précision que si elle la conserve pendant un temps suffisamment
grand, c’est à dire si elle est dans un état stable.
MODÈLE QUANTIQUE DE L'ATOME H
1) Équation de
SCHRÖDINGER
Système= atome d’H
E=Énergie totale du système
Y= Fonction d’onde
HY= E * Y
H=opérateur hamiltonien
Résoudre cette équation c’est
trouver les couples de valeurs (Y ;E)
telles que :
P= ò
½Y½²
dV=1
Ces solutions sont :
éYn,l,ml fonction propre de l’équation de Shrödinger
ëE
énergie propre de l’équation de Shrödinger
2) Nombres
quantiques n, l, ml
*n nombre quantique premier ne N, n>0
*l nombre quantique secondaire, il quantifie une grandeur cinétique.
0< lentier<n-1
*ml nombre quantique magnétique, il quantifie la projection du moment cinétique sur un axe privilégié, ex : celui d’un champs magnétique
-l<mlentier<+l
Une solution de l’équation de shrödinger avec n, l, ml connus :
En=-13.60/n² (eV)
Donc l’énergie du système
“atome d’hydrogène” n’est quantifié que par le seul nombre quantique
principal n.
3) Orbitales
atomiques OA
*n définit la couche électronique.
*l définit la sous-couche.
l=0 ®sous couche du type s
l=1 ®sous couche du type p
l=2 ®sous couche du type d
l=3 ®sous couche du type f….
Pour préciser la couche à
laquelle appartient la sous-couche, on fait précéder la lettre s, p, d, ou f
de la valeur de n.
*l’ensemble n, l, ml définit
une OA.
(n ;l ;ml)ÛYn,l,mlÛ1
OA
4) Liste des OA de l’atome H
Couche n=1
0 £
l £1-1
Þ
l=0, une seule valeur possible. Couche
1s
-l £
ml £
+l Þ
ml=0 une seule valeur possible, donc une seule fonction d’onde Y1,0,0ÛOA
1s
Énergie correspondante : E1=.13.60/1²=-13.60
eV
Couche n=2
0 £ l £ 2-1 2 valeurs possibles : l=0 2s et l=1 2p
*sous-couche 2s : 0 £ ml £ 0 donc ml=0ÛY2,0,0ÛOA 2s
*sous-couche 2p : -1 £ ml £ +1 donc 3 valeurs possibles de ml
ml=0ÛY2,1,0Û2px
ml=1ÛY2,1,1Û2py
ml=-1ÛY2,1,.1Û2pz
Ces 4 OA ont la même énergie puisqu’elles correspondent à la même valeur n=2
E2=-13.60/2²=-3.40eV
Def= Lorsque des OA correspondent
à la même énergie, on dit qu’elles sont dégénérées.
Couche n=3
0 £ l £ 3-1 3 valeurs possibles : l=0 3s ; l=1 3p ; l=2 3d
*sous-couche 3s : 0 £ ml £ 0 donc ml=0ÛY3,0,0ÛOA 3s
*sous-couche 3p : -1 £ ml £ +1 donc 3 valeurs possibles de ml
ml=0ÛY3,1,0Û3px
ml=1ÛY3,1,1Û3py
ml=-1ÛY3,1,.1Û3pz
*sous-couche 3d : -2 £ ml £ +2 donc 5 valeurs possibles de ml
ml=0ÛY3,2,0Û3dz²
ml=1ÛY3,2,1Û3dx²-y²
ml=-1ÛY3,2,.1Û3dxy
ml=2ÛY3,2,2Û3dzx
ml=-2ÛY3,2,.2Û3dyz
Ces 9 OA sont dégénérées et
E3=-13.60/3²=-1.51e
5) Probabilité de
présence de l’électron de l’atome H dans chacune des OA
Orbitale de type s
OA 1s
Elles correspondent à une densité électronique de répartition sphérique autour du noyau.
On prend P=99% et on définit un rayon r autour du noyau correspondant à cette probabilité.
Plus r est grand, plus P est grand
et réciproquement.
A l’OA 1s est associée une région de l’espace sphérique autour qu noyau. Les autres OA ns sont également représentées par des sphères de rayon r augmentant quand n augmente. Y a un signe positif dans ce volume sphérique.
Orbitale de type p
l=1 3OA px,
py, pz
2 lobes symétriques, symétrie de révolution autour de l’axe x.
On a encore une fois pris des
contours correspondant a P=99%.